Au Chesnay-Rocquencourt, des cendriers pour recycler les mégots

Le Chesnay-Rocquencourt est la première ville de la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc à se lancer dans le projet d’une ville sans mégot en installant quatorze cendriers dans des zones très passantes, pour inciter les fumeurs à y jeter leurs mégots. Collectés, ils seront par la suite dépollués, sans eau ni solvant toxique, puis recyclés.

D’ordinaire, les mégots récoltés sont incinérés avec les autres déchets. Mais la solution choisie par la Ville, avec TchaoMegot, vise à les recycler en une nouvelle matière première : un isolant éco-conçu pour le bâtiment ou pour le textile.

La méthode ? séparer les feuilles, la cendre et le tabac qui deviendront des matières compostables puis dépolluer écologiquement la fibre du filtre où sont concentrés tous les agents toxiques en utilisant, un solvant neutre, en continu et en circuit fermé.
La fibre devenue propre, non toxique et sans odeur, devient un isolant présenté en vrac ou en plaques utilisables dans l’isolation thermique et phonique pour le bâtiment pour isoler les combles et les façades de bâtiments et l’isolation de vêtements pour rembourrer les doudounes.

 Triple impact de cette solution :

• éviter qu’un déchet toxique ne se désintègre dans la nature ;
• éviter de recréer de la matière pour fabriquer de l’isolant mais utiliser une matière déjà existante et destinée à être jetée, donc épargner la planète en évitant de puiser dans ses ressources ;
• éviter l’incinération toxique de ce déchet néfaste en proposant une alternative plus juste pour l’environnement.

La confection d’une doudoune permet de recycler 4 500 filtres de mégots de cigarette.
Un mégot dans l’eau pollue 500 litres et peut tuer un poisson en 96 heures.
Certains cendriers sont aussi un module de vote pour inciter de façon ludique à ne pas jeter son mégot ailleurs.