L'Offre, usages et usagers de la Cité de la Toile

Le mot cité n’a pas été choisi au hasard. Le projet se définit comme un ensemble de fonctions, organisées en pôles, sur un site, et dont les actions se déploient sur un territoire, à destination des citoyens et des publics.

Axe Industries Culturelles et Créatives

Le premier axe consiste à réimplanter l’activité d’impression textile à forte valeur ajoutée avec, en guise de point de départ, le lancement de la « Manufacture Nouvelle ». L’exploitation des motifs Toile de Jouy, déjà source d’importants revenus, sera renforcée par le déploiement exigeant du portefeuille de marques TOILE DE JOUY depuis 1760® et leur exploitation sous forme d’accord de licences. La gamme de produits manufacturés tels qu’ils sont proposés aujourd’hui dans la boutique du musée sera enrichie à des fins de distribution.

Axe Innovation vertueuse

Le second axe est celui de l’innovation vertueuse et du développement durable appliqué aux métiers de la couleur, de la teinture, de l’impression et du design textile. L’impression et la finition textiles sont des activités particulièrement polluantes, la mondialisation pose des questions d’éthique et d’équité́. Dans son concept comme dans ses activités, la Cité de la Toile s’engage dans une analyse cycle de vie du textile en prenant en compte la mobilités, l’énergie, les ressources, les déchets… Le projet de Cité de la Toile dans sa globalité interroge l’écoresponsabilité de la filière textile. Si l’innovation et l’artisanat sont deux notions qui entretiennent dans l’inconscient collectif une relation contrastée, au moins depuis la révolution industrielle, elles ne s’opposent pourtant qu’en apparence. En réalité, le progrès technologique trouve sa place dans les ateliers et les manufactures, souvent même à l’initiative des artisans eux-mêmes et pour leur plus grand profit, comme le parcours d’Oberkampf en témoigne. La Cité de la Toile s’inspire de ce dialogue fertile, pour doter la filière d’un écosystème d’innovation unique dédié au textile durable.

Axe transmission et partage

Le troisième axe a pour objet la transmission. La Cité de la Toile ambitionne de retisser un lien fort entre les habitants du territoire et leur patrimoine mais aussi d’offrir aux générations futures des métiers d’avenir dans un pays qui relocalise sa production textile et des perfectionnements aux professionnels en demande de montée en compétence.
Élaboré collectivement par les acteurs de la Cité de la Toile, cet axe viendra étoffer les actions locales déjà entamées avec le Campus des Métiers d’Excellence de Versailles telles que « Prépa MAX » (classe préparatoire aux métiers d’art).  Lieu  dédié aux métiers du patrimoine et de l’artisanat, la pédagogie innovante du Campus met l’accent sur la pratique, la collaboration, la connaissance des filières et des matériaux, tout en s’appuyant sur des espaces d’ateliers partagés.
L’idée est aussi de répondra aux besoins des professionnels et des écoles de création en Île-de-France comme dans l’hexagone et d’accueillir des master-classes à vocation internationale.

Axe patrimoine vivant

Enfin, le quatrième axe répond aux enjeux patrimoniaux du XXIe siècle. Prolongeant la dynamique d’ouverture déjà engagée au Musée de la Toile de Jouy, il renforcera l’accès à la culture pour tous, l’éducation artistique, ainsi qu’une démarche muséale fondée sur une exigence scientifique. Les règles strictes de conservation préventive, garantes de la pérennité des collections patrimoniales, s’articuleront avec une approche engagée : relocalisation de l’impression et du façonnage des produits destinés à la vente, écoconception des expositions, et prolongation des activités muséales dans une logique de durabilité et d’ouverture.
La Toile de Jouy est un patrimoine vivant qui doit le rester. C’est pourquoi, le Musée de la Toile de Jouy établi un projet scientifique, culturel et environnemental qui embrasse l’ensemble des actions de conservation (campagnes de conservation, de restauration, étude des collections), d’enrichissement et de valorisation des collections (acquisitions, expositions, médiation, diffusion, évènements) tout en entretenant un dialogue nourri avec la diversité des publics, les créateurs (cartes blanches), les résidences de recherches et des concours…